Maintenant que vous maitrisez les techniques efficaces et styles de jeu au Poker, c’est à vous de jouer. Différentes mains vont vous être proposées, et des questions y seront associées. Vous bénéficierez de réponses détaillées et précises qui challengeront ou corroboreront votre jugement.
Bonne chance !
Sommaire
Exemple 1
Nombre de joueurs : 7
Votre position : Mid
Votre main : 
Contexte : Deux joueurs ont suivi la big blind.
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
Vous passez ! C’est une erreur classique chez les débutants de suivre avec un As et une carte quelconque. Dans ce cas précis, vous ne pouvez pas espérer raisonnablement une couleur, une suite et une paire de 5 aurait une valeur relative très faible face à six joueurs. Seule une paire d’As au flop pourrait vous venir en aide. En tout cas, c’est trop cher payé, notamment dû au fait que d’autres joueurs doivent encore parler après vous.
Exemple 2
Nombre de joueurs : 7
Votre position : Late
Votre main : 
Contexte : Un joueur en mid position a relancé la big blind et un joueur a suivi la relance.
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
Vous passez ! C’est trop risqué, beaucoup trop risqué.
Vous jouissez d’une position très confortable et d’une main faible.
Le joueur ayant relancé en mid position doit avoir une bonne main et celui qui l’a suivi également. Ne prenez pas de risques, passez.
Si ces deux joueurs s’étaient contentés de suivre la big blind, et que vous étiez le dernier (ou l’avant-dernier à parler), vous auriez pu entrer dans le coup et vous n’auriez pas payé cher.
Exemple 3
Type de partie : No limit
Blind : 5 €
Big blind : 12 €
Nombre de joueurs : 3
Votre main : 
Contexte : Vous êtes le premier à parler, juste après la big blind.
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
Vous relancez ! Votre main est forte et d’autant plus forte qu’il n’y a que trois joueurs dans la partie. Votre main peut viser une couleur, une suite ou une grosse paire en premier lieu.
Relancez en moyenne trois ou quatre fois la hauteur de la big blind. Si tout le monde se couche, vous récupérerez 17 € des blinds. Si vous êtes relancé, suivez pour découvrir le flop.
Exemple 4
Type de partie : Limit 2 €/4 €
Blind : 1 €
Big blind : 2 €
Nombre de joueurs en lice : 4
Votre position : Late (donneur)
Votre main : 
Flop : 
Contexte : Le flop vient d’être révélé. Le premier joueur (blind) checke.
Le deuxième (big blind) vient de mettre 2 €. Il est relancé par le joueur 3 de 2 €.
Pot : 14 € (incluant les mises du deuxième tour d’enchères)
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
Vous êtes doté de bonnes cartes. Le flop ne vous a pas aidé. Il pourrait même avoir aidé les joueurs 2 et 3. Il y a de grandes chances pour que l’un deux ait touché un brelan de 9 ou une double paire aux Valets, voire même un tirage à trèfle.
Qu’est-ce qui peut vous aider ? Un As ou un Roi, soit six outs, ce qui vous donne à peu près 24 % d’avoir une double paire aux Rois ou aux As.
Calculons rapidement votre espérance de gain : (0,24 × 14) – 4 = – 0,64
Votre EG étant négative, il est donc plus raisonnable de vous coucher.
De plus, même si vous touchiez un As ou un Roi, la menace du brelan de 9 pèse fortement. Et une dernière chose, le premier joueur a checké. Vous ne savez toujours pas la signification de son check, sachant qu’il doit parler après vous.
Exemple 5
Type de partie : Limit 4 €/8 €
Blind : 2 €
Big blind : 4 €
Nombre de joueurs en lice : 5
Votre position : Early (juste après le donneur)
Votre main : 
Flop : 
Contexte : Le flop vient d’être révélé. Vous êtes le premier à parler.
Pot : 24 €
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
Vous avez de très grandes chances d’être le meilleur sur ce coup. Seul un brelan de Valets peut vous battre.
Vous avez plusieurs choix :
– Soit ouvrir le pot à 4 €. C’est tout de même peu judicieux car vous risquez de faire fuir vos adversaires. N’oubliez pas que vous êtes en première position, donc une ouverture signifiera que vous êtes fort.
– Vous checkez avec pour but d’enchaîner sur du check raising ou du slow playing.
C’est plutôt malin. Votre main est très forte, donc autant garder un maximum de joueurs dans le coup pour nourrir le pot.
Exemple 6
Votre main : 
Quel flop préfériez-vous voir sortir ?
Flop 1 : 
Flop 2 : 
La réponse est le flop 2 !
Pourquoi ? La raison est liée au kicker.
Avec le flop 1, vous avez une paire d’As mais avec un kicker faible, en l’occurrence le 7. Si un joueur a touché également une autre paire d’As, il sera certainement doté d’un meilleur kicker que le vôtre.
Le flop 2, toute chose comparable, vous met à l’abri de cette hypothèse. Vous avez non seulement une paire de 10 avec le meilleur kicker (As), mais en plus le flop ne contient pas de cartes supérieures au 10, donc vous êtes sûrement le meilleur.
Exemple 7
Type de partie : Limit 4 €/8 €
Blind : 2 €
Big blind : 4 €
Nombre de joueurs en lice : 3
Votre position : Late
Votre main : 
Board :
Contexte : Au flop, le joueur 2 (early) a ouvert de 4 €, seul le joueur 4 (mid) et vous avez suivi. À la turn, le joueur 2 a checké et le joueur 4 a ouvert de 8 €.
Pot : 36 €
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
La décision est difficile mais en lisant entre les lignes, ou plutôt entre les enchères, vous pouvez décoder certaines choses.
Le joueur 2 a pu ouvrir le pot au flop en early position pour trois raisons :
– Il a un tirage couleur, mais c’est peu probable puisqu’il checke à la turn, ce qui signifie qu’il joue la prudence et du coup craint une couleur chez un joueur.
– Il a une double paire aux Dames.
– Il a un brelan masqué. Mais aurait-il alors ouvert ?
Le joueur 4 est le plus dangereux. Il s’est contenté de suivre au flop, mais a ouvert le pot à la turn. Il est très probable qu’il ait touché une couleur, donc ouvre le pot pour éviter que le joueur 2 et vous touchiez une carte gratuite, vous donnant peut-être un full. Ou tout simplement bluffe-t-il ?
Quoiqu’il en soit pour vous, votre couleur est menacée par une couleur plus forte. Votre kicker est simplement un 10.
Deux choix s’offrent à vous :
– Relancer pour tester son bluff et ainsi obtenir des informations. S’il vous relance, couchez-vous. S’il égalise, observez son style de jeu à la river (il parle avant vous !).
– Se coucher car votre couleur est trop faible.
Une décision peut être un vrai casse-tête. Plus vous comprendrez les styles de jeu de vos adversaires, plus le décodage sera simple.
Exemple 8
Type de partie : Limit 4 €/8 €
Blind : 2 €
Big blind : 4 €
Nombre de joueurs en lice : 2
Votre position : Early
Votre main : 
Board : 
Contexte : Vous avez ouvert le pot au flop, votre adversaire a suivi. Vous avez misé à la turn et votre adversaire vous a suivi. Vous avez misé à la river et votre adversaire vous a suivi.
Votre découvrez la main de votre adversaire au showdown : 
Avez-vous mal joué ?
Non ! Votre adversaire a mal joué, mais il a gagné !
Il a, à chaque fois, payé à perte, et seul un 5 pouvait le sauver.
Ne vous inquiétez surtout pas. À court terme, les probabilités sont parfois capricieuses, mais elles redeviennent vite justes. Dites-vous simplement que si votre adversaire continue de jouer comme cela, vous n’aurez besoin que d’une demi-heure pour le finir.
Exemple 9
Type de partie : Limit
Blind : 2 €
Big blind : 5 €
Nombre de joueurs en lice : 4
Votre position : Mid
Votre main :
Flop :
Contexte : Le premier joueur à parler a ouvert. Le deuxième a suivi.
C’est à vous de parler.
Que faites-vous ?
Vous passez sans hésiter ! Considérez que si le flop comporte deux cartes plus hautes que votre plus grosse carte alors que vous visez paires, doubles paires et brelans, votre main partira battue.
Dans ce cas précis, votre paire de Valets est très fortement menacée par le Roi et l’As. Passez.
Exemple 10
Type de partie : No limit
Nombre de joueurs en lice : 5
Votre position : Mid
Votre main : 
Flop : 
Contexte : Le premier joueur checke. Le deuxième ouvre à 10 €.
Pot : 30 €
C’est à vous de parler. Que faites-vous ?
Vous vous couchez ! Les tirages de suite par le ventre ne mènent généralement nulle part. De plus, la cote du pot est largement en votre défaveur, et l’As est une menace trop importante. Bref, c’est trop cher pour voir la turn.
